Artiste : 7
Weeks
Album : Sisyphus
Année : 2020
Label :
F2M Planet
Style : stoner rock
Quatuor émérite formé en 2006, originaire de Limoges et figure emblématique du stoner rock français, 7 Weeks sort Sisyphus, véritable concept-album. Ce dernier opus, outre sa production aussi subtile que propre, se singularise par une certaine légèreté musicale, bienvenue et novatrice dans l’univers artistique du groupe.
Sisyphus s’ouvre sur Gone, un premier titre qui place des bases musicales et sonores que nous allons retrouver sur les morceaux suivants, mais toujours en finesse et sans la moindre redondance : une solide base rythmique qui repose sur l’osmose entre une batterie métronomique et une ligne de basse travaillée et aboutie, que viennent survoler des accords racés de guitares saturées et le chant sombre rugueux de Julien qui sonne très « seventies », le tout auréolé d’une partie clavier planante et jamais envahissante. Toutefois, alors que ce morceau, ainsi que le cinquième intitulé Magnificent Loser, tablent sur un rock progressif atmosphérique et lent, les autres titres affichent une étiquette nettement plus rock et rythmée, mais chacun dans un style qui lui est propre, sans renier les bases exprimées dès les premières secondes d’écoute de ce sixième opus de 7 Weeks, qui se conclut magistralement par 667-Off, morceau dans lequel le groupe exprime toute son élégante virtuosité.
Bien construit, authentique, Sisyphus est une œuvre réussie, dans laquelle les musiciens se livrent sans fard à une introspection humaine en explorant des paysages musicaux différents à chaque titre bien qu’unis les uns aux autres, assurant ainsi une grande cohérence artistique à cette belle diversité. Une belle invitation au voyage dans laquelle on ne s’ennuie pas une seconde.
Pascal Druel
Vidéo officielle du titre Sisyphus :

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).