Du fait de la pandémie de Covid-19, concerts et autres événements culturels sont annulés ou reportés les uns après les autres. En date du mercredi 8 avril 2020, c’est autour du Hellfest, le premier des grands festivals de l’été, de déclarer forfait.
Suite aux annulations déjà prononcées pour d’évidentes raisons de sécurité, du Festival Glastonbury et du Download Festival, deux véritables institutions musicales en Angleterre, mais aussi du Roskild au Danemark ou de « notre » Printemps de Bourges, il ne fallait point être grand oracle pour s’attendre à d’autres tristes nouvelles de ce genre. Ainsi, c’est désormais officiel, le Hellfest, premier festival musical de l’Hexagone de par son budget (24 millions d’euros) et, avec plus de 180 000 fidèles en 2019, troisième sur le plan « démographique », juste derrière Les Vieilles Charrues (qui affichent une fréquentation quotidienne très proche mais s’étalent sur 4 jours) et le Festival Interceltique de Lorient (800 000 personnes l’année dernière, dont 115 000 entrées payantes) n’aura pas lieu cette année, ainsi que vient de le déclarer son patron Ben Barbaud dans un communiqué officiel :
https://www.hellfest.fr/?fbclid=IwAR3sZKXZqAwlZSMqdZjtxvg5TgxXrAlTPsKCxSay2idKLTk453xX6SgI0os
Rappelons que le Hellfest qui emploie 22 salariés à temps plein et fait appel à 5 000 bénévoles, dispose d’une trésorerie très solide. Ce n’est malheureusement pas le cas de tous les festivals de l’été. Il est donc à craindre que les plus fragiles d’entre eux, pour lesquels une annulation – bien que sans doute nécessaire pour vaincre cette pandémie – serait alors dramatique, soient victimes de leur précarité financière et disparaissent du paysage culturel national. Quant au Hellfest, rendez-vous est désormais pris à Clisson du 18 au 20 juin 2021 : enfin une bonne nouvelle !
Pascal Druel

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).