Artiste : Deliverance
Album : Holocaust 26 :1-46
Année : 2020
Label : Deadlight Entertainment
Style : post black metal/sludge
Trois ans après son premier album CHRST, Deliverance revient sur le devant de la scène metal française avec un deuxième opus sombrement intitulé Holocaust 26:1-46 et comprenant 6 longs titres déclamés sur plus de 49 minutes. L’ensemble, très éclectique, s’ouvre sur Saturnine fortement teinté de doom, dont le rythme initial, lent, pesant, contraste avec la voix torturée et erraillée de Pierre Duneau, avant de s’accélérer progressivement. Gods in Furs, plus rapide et violent, associe subtilement rythmique extrême, incisive, et riffs à consonance « heavy metal », le tout catalysé par des choeurs graves et dramatiques. Il en résulte une composition d’une précision chirurgicale qui fait mouche et nous plonge dans une ambiance tortueuse et sombre à souhait ! Une vraie réussite et à mon sens l’un des titres majeurs de l’album.
Plus aérien, léger, The Gyres commence par quelques notes de guitare dont le son clair se mêle progressivement à des mélopées qui se noyent ensuite très vite dans une vague rythmique lourde, oppressante bien que jamais agressive, susceptible d’éveiller des visions très noires auprès des imaginations les plus fertiles. Sancte Iohannes ajoute à ce flux ténébreux et opaque des ondes hâchées, saccadées, qui transportent littéralement l’auditeur, alors harrangué par un chant nerveux et affirmé.
Holocaust for the Oblate, dont les premières notes évoquent clairement le hard rock des années 70 avant de migrer en douceur vers un doom discrètement saupoudré de heavy metal, vient alors apaiser au moment le plus opportun nos cortex secoués par les précédents morceaux. Dernier titre de l’œuvre, Makbenach, aussi rapide qu’ensorcelant, clame haut et fort son attachement au black metal : noir délice !
Album aux innombrables facettes, Holocaust 26:1-49 se découvre comme un vieux grimoire occulte, qui nous livre à chaque lecture quelques-uns de ses secrets les plus noirs et introspectifs.
Pascal Druel
Découvrir le titre Sancte Iohannes de l’album Holocaust 36:1-46 :

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).