L’épée de Damoclès qui menaçait les grands événements culturels de l’été est tombée ! Seuls les festivals d’une jauge maximale de 5 000 personnes assises et en plein air pourront se produire…
La ministre de la Culture Roselyne Bachelot l’a annoncé le 18 février 2021, la jauge de 5 000 personnes assises a été retenue pour les festivals de l’été. De telles restrictions placent les organisateurs des plus grands événements culturels de l’Hexagone face à une alternative aussi simple que cruelle : soit annuler leur édition 2021, soit tenter de l’organiser en respectant les directives imposées.
Ben Barbaud, fondateur et patron du Hellfest a d’ores et déjà fait son choix : il n’y aura pas de Hellfest en 2021, ajoutant ainsi lors d’un entretien accordé à Ouest France : « Je ne comprends pas ceux qui sont en train de vendre leur ADN sous une forme aussi restrictive. Cela va forcément générer de la frustration. Les gens viennent chez nous pour assister à la grand-messe des musiques extrêmes. Le Hellfest, c’est 15 heures de concert par jour, c’est le camping, les buvettes. Et puis 90 % de la programmation artistique est composée de groupes étrangers, donc je ne vois pas comment je peux trouver un plan B. Il n’y a pas de modèle résilient du Hellfest ».
Parmi les organisateurs des autres grands festivals de l’été, Jérôme Tréhorel, président du Festival des Vieilles Charrues, dans une interview donnée à France Info, précise : « C’est un cadre précis qui va nous obliger à inventer un nouveau format qui sera unique et éphémère. L’objectif que l’on a et qu’on a annoncé depuis l’automne dernier, c’est que l’été ne soit pas silencieux à Carhaix et que l’on puisse fêter les retrouvailles. Ce sera un festival différent mais l’esprit Vieilles Charrues sera là ». Indépendamment des choix que feront les différents apôtres des festivals estivaux, il est fort probable que nous devrions vivre un second été musicalement morose, dans l’attente… D’un nouvel espoir.
Pascal Druel

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).