Le festival Muscadeath s’est déroulé au sein de l’Espace Culturel Le Champilambart, situé sur la commune de Vallet. Organisé par l’association Carnage Asso présidée par Benoît Denis, il s’est étalé pour la première fois sur deux soirées, du premier au deux octobre, pour le plus grand plaisir des festivaliers…
Le site du Champilambart s’avéra parfait pour accueillir le Muscadeath : belle salle principale avec scène légèrement rehaussée, grande facilité d’accès et vaste parking. Ajoutons à cela un accueil aux petits oignons, une programmation alléchante, de quoi restaurer et abreuver le public, et nous détenons alors tous les ingrédients indispensables à la réussite d’un festival.
C’est donc sous les meilleures auspices, malgré la présence d’une pluie légère, que je fus accueilli de manière fort sympathique en fin d’après-midi par les agents de sécurité et par les bénévoles. Accréditation photo autour du cou, j’entrai ensuite dans le bâtiment où je m’apprêtai à vivre deux belles soirées de concerts. Après avoir traversé un premier espace réservé aux divers stands de merchandising, je pénétrai dans la salle principale, assez vaste et profonde pour accueillir environ 700 personnes (1 500 personnes en configuration étendue) et dotée d’une grande scène large d’une quinzaine de mètres. Les organisateurs ont donc mis toutes les chances de leur côté pour satisfaire les festivaliers et la quinzaine de groupes prévus durant l’événement. Dans les faits, durant ces deux jours de festivités, le seul bémol tint au fait qu’il était obligatoire pour se restaurer de faire la queue en extérieur, à la merci des intempéries. Or, en Loire Atlantique, le début du mois d’octobre offre des conditions météorologiques rarement clémentes, même si quelques averses et autres rafales de vent sont insuffisantes pour décourager les plus motivés. Quant au reste, ce ne fut que pur bonheur…
Vendredi 1er octobre :
Six groupes furent à l’affiche lors de cette première soirée : We Hold The Truth, Olympus, Catalyst, Otargos, Bliss Of Flesh et Seth. Aucune prestation scénique ne fut décevante. We Hold The Truth ouvrit avec brio le festival, suivi des nantais d’Olympus, dont j’ai apprécié le death metal teintée de mythologie grecque délicatement saupoudrée d’une pointe de black metal à la sauce Behemoth. Le death metal « old school » de Catalyst me toucha également. Otargos vint ensuite placer la barre très haut via un set carré et débordant de puissance. La foule ne s’y trompa pas et les festivaliers des premiers rangs s’agitèrent assez rapidement. Bliss Of Flesh, mené par son chanteur survolté au jeu théâtral à souhait, ponctué de regards inquiétants, mit ensuite tout le monde d’accord : une bonne grosse claque qui fut mon coup de cœur de la soirée ! Seth, tête d’affiche du jour, clôtura ensuite cette première date par un show à l’atmosphère aussi lugubre qu’efficace.
Samedi 2 octobre :
Cette deuxième journée du Muscadeath fut plus lourdement chargée que la précédente. Neuf groupes se succédèrent ainsi sur la scène : Nervous Decay, Shade And Dust, Origin’Hell, Argue, Deathawaits, Kraanium, Witches, Loudblast et Sinister. Nervous Decay chauffa bien la salle par le biais de son death metal acéré et diablement efficace. Quant à Shade And Dust, c’est toujours un grand plaisir de les voir sur scène, d’autant que leur jeu se bonifie avec les années : excellent ! J’ai également fort apprécié le set brutal à souhait d’Origin’Hell, oscillant entre death et thrash. Argue nous fit ensuite glisser vers un deathcore très rythmé qui entraina les festivaliers dans son sillage. La salle était ainsi bien chauffée lors du passage de Deathawaits qui nous remit une bonne couche de bon death metal virulent. Kraanium monta encore d’un cran le niveau de violence musicale en nous irradiant de son brutal death metal extrême, malgré une qualité sonore très moyenne. L’ambiance s’apaisa ensuite un peu avec le concert de Witches, groupe fondé en 1986 et premier de la scène française incluant un chant guttural féminin. La soirée se termina pour moi après le passage de Loudblast, que je revois sur scène toujours avec le même plaisir. Je n’ai donc pas eu le loisir de suivre Sinister, mais il est fort probable que cela soit ne soit que partie remise.
Je n’avais encore jamais saisi l’opportunité de couvrir en images le Muscadeath. L’erreur est désormais réparée et je compte bien renouveler l’expérience autant que possible les prochaines années. Ce festival a dimension humaine est une vraie réussite. Aucun doute, les organisateurs connaissent leur travail et le font bien !
Pascal Druel

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).