La vingt-neuvième édition du Festival De Noël s’est tenue les 17 et 18 décembre 2021 au centre culturel John Lennon de Limoges. L’événement, organisé par Execution-Management, a connu un franc succès. Retour en images sur ces deux belles soirées…
Vendredi 17 décembre
Il est à peine 19 heures quand les portes de la salle John Lennon s’ouvrent. Quelques minutes plus tard, accréditation photo en poche, je descends l’escalier principal qui mène à la salle qui affiche une jauge de 650 personnes. No Glory, gloire locale du hardcore monte alors sur scène et chauffe rapidement l’atmosphère, d’autant que l’acoustique du centre culturel John Lennon est très bonne. Belle découverte, excellente ouverture de soirée : le ton est donné et s’avère prometteur pour la suite. C’est ensuite au tour de Stinky, formation nantaise de punk-hardcore qui, au fil des ans, s’est taillée une solide réputation de groupe de scène, d’officier avec brio, portée magistralement par sa chanteuse Claire, toujours aussi dynamique et débordante d’énergie. Le set terminé, je m’accorde une petite pause au bar, où comme partout ailleurs dans la salle, l’accueil est des plus chaleureux.
Tout en sirotant une bière, je regarde alors l’équipe technique s’affairer. Elle connaît bien sa tâche : le changement de plateau est rapide. C’est donc gobelet en main que je rejoins la fosse, quelques instants avant l’entrée en scène de Shaârghot, entité cyber-punk qui mixe avec bonheur indus, metal, punk et electro. Il s’en dégage une atmosphère reconnaissable entre toutes, tant par le jeu scénique (costumes, maquillages et décors de scène), que par la musique très rythmée et les jeux de lumières qui maîtrisent les oppositions chromatiques alternant les alliances entre teintes chaudes et froides et les jeux entre couleurs primaires et complémentaires. Le groupe, outre son énorme capital sympathie, affiche une véritable signature scénique qui n’est que bonheur : une belle claque !
Le soufflet retombe toutefois dès le début du set de Landmvrks. Peu sensible au metalcore du quintet marseillais, je décroche donc au début du troisième morceau. Pour autant, le groupe se donne et semble séduire une bonne partie du public, mais ce n’est clairement pas mon violon d’Ingres. En revanche, j’apprécie nettement plus le post-black metal de Regarde les Hommes Tomber. Les nantais nous honorent d’un show aussi ténébreux que fataliste, duquel émergent quelques pointes de majestueuse mélancolie : parfait pour clore cette première soirée.
Samedi 18 décembre
Arrivé sur les lieux un peu plus tôt que la veille, j’entre dans la salle alors que Myciaa, premier groupe de la soirée, termine ses balances. D’emblée, je constate avec bonheur que le son est toujours aussi bon. Quelques minutes plus tard, le duo limougeaud entame son set punk-rock : efficace même si je suis peu touché par l’ensemble. En revanche, le choix d’un éclairage minimaliste et très dur ternit l’ensemble. Difficile de distinguer quoi que ce soit entre deux ombres. Dommage…
Horskh prend alors le relais. Percutant, énergique, le concert du trio fait fureur et électrise le public qui s’anime alors rapidement : superbe ! La marée continue de monter avec l’entrée en lice de Psykup qui s’illustre notamment par l’ajout d’une séquence «émotion », quand Julien Cassarino, l’un des deux chanteurs du groupe, souffle sur scène les bougies de son gâteau d’anniversaire. Outre cet interlude vécu en symbiose avec le public, le groupe donne un excellent concert, mouvementé et fougueux à souhait.
C’est ensuite à Igorrr que revient la lourde tâche de clore le festival. Trêve de tout suspense illusoire, le set est tout simplement dantesque, magnifique, tant il frise la perfection. Le duo de vocalistes formé d’Aphrodite Patoulidou et de Jean-Baptiste Le Bail emporte tout sur son passage. Ce n’est plus une clôture, c’est une apothéose ! Le genre d’événement qui, des semaines après l’avoir vécu, vous donne encore des frissons quand vous y repensez. Au final, le Festival De Noël, que je couvrais pour la première fois, est une petite pépite qui égaye l’univers musical de l’Hexagone. J’en redemande !
Pascal Druel

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).