La troisième édition de la Firemaster Convention s’est déroulée au Hall des Expositions de Belle-Isle, à Châteauroux, du 29 avril au 1er mai 2022. Durant ces trois jours, la part belle fut donnée aux concerts mais aussi aux conférences, toutes plus intéressantes les unes que les autres. Récit…
C’est la deuxième fois que je couvre la Firemaster Convention, l’année dernière n’ayant vu qu’une édition en ligne pour cause de pandémie mondiale. Aucun doute, l’événement à grossi depuis sa création. Exit la petite scène au pit photo bien trop étroit mis en place la première année, et dans lequel il était quasiment impossible de circuler. Cette fois-ci, les organisateurs ont fait les choses en grand : la scène, placée au fond du grand hall, face à l’entrée, attire naturellement les visiteurs qui, au passage, peuvent se désaltérer au bar situé à mi-parcours. Cette configuration est logique, d’autant que sur les deux côtés prennent place divers espaces intéressants : merchandising, salles de conférence, expositions, bourses aux échanges et autres distractions. Seul bémol, l’accès à ces lieux se fait par le biais d’ouvertures plus ou moins larges réalisées dans les cloisons blanches qui délimitent les deux chemins d’accès à la scène, de part et d’autre du bar central. De ce fait, la plupart de ces stands, pourtant fort intéressants, ne sont pas aussi visibles qu’ils ne l’auraient été dans un salon à configuration ouverte, sans cloison autre que celle dédiée à la protection d’un espace privé. Dès lors, seul le visiteur piqué par sa curiosité, se demandant sans doute ce qui peut bien se trouver « derrière un passage », aura donc tendance à l’emprunter pour y découvrir ses trésors. Ce point mériterait d’être revu pour les prochaines éditions.
Passons maintenant aux réjouissances proposées en journée, et notamment les conférences qui, animées notamment par mon ami Corentin Charbonnier (docteur en anthropologie), Elodie Briffard (Ellie Promotion), Julien Dijoux (guitariste) et leurs invités, abordèrent des thématiques diverses et variées telles que les sources d’inspiration dans le metal, les influences culturelles dans la composition musicale, la réception de la musique ou encore les sources d’inspiration dans les festivals. Parmi les autres activités diurnes mises en place, citons également des ateliers pratiques, des projections de film et des activités ludiques (blind test, bingo).
Chaque jour, dès la fin de l’après-midi, les concerts remplacèrent les activités précédemment citées et se succédèrent jusqu’à minuit, voire une heure du matin certains soirs. Le vendredi, la scène de la Firemaster accueillit donc tour à tour Whyzdom (heavy metal), Amon Sethis (progressive metal), Titan (heavy metal), Trust (hard rock) et Phil Cambpell & The Bastard Sons (hard rock). De cette première soirée de concerts je retiens le passage de Titan, qui nous offrit, une fois de plus, une prestation très carrée, musclée et sans la moindre anicroche, ainsi que celui de Trust, malheureusement pour une toute autre raison. Que c’est triste Trust : aucune empathie avec le public qui pourtant s’égosille à répéter les refrains des différents titres. De tous les musiciens du groupe présents sur scène, seul le bassiste David Jacob, toujours souriant, sembla prendre du plaisir à jouer. Cela doit faire quatre ou cinq fois que je couvre le groupe sur scène et j’en tire à chaque fois le même constat. Dommage…
Samedi, nous vîmes successivement les concerts de Shewolf (grunge), Aro Ora (metal alternatif), Sidilarsen (metal indus), Betraying The Martyrs (metalcore) et The Exploited (punk/hardcore). Mon bilan de la journée : déception pour Shewolf, dont la musique ne m’a pas touché et qui, trop entrecoupée de temps morts entre les morceaux, m’a laissé sur ma faim, et, à l’inverse, gros coup de cœur pour Aro Ora qui nous gratifia d’une prestation efficace et dynamique à souhait.
Le dernier jour, les groupes Cipher (death/trash metal), Impureza (extrême metal), Karras (death metal) et Venom Inc (black/speed metal) se produisirent sur la scène de la Firemaster Convention. Toutefois, j’ai quitté les lieux avant le passage du dernier groupe, et je m’abstiendrai donc de m’exprimer sur une prestation que je n’ai pas vue. Cette soirée de concerts fut particulièrement réussie, chaque groupe ayant donné une excellente prestation, l’apogée étant atteinte lors du passage d’Impureza, juste énorme sur scène !
Au final, la Firemaster Convention, bien qu’encore jeune du haut de ses trois ans, est une manifestation aussi intéressante que divertissante et instructive pour tout « metalhead ». Je lui souhaite donc de continuer sur sa lancée et de connaître un succès sans cesse grandissant lors de ces futures éditions.
Pascal Druel
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).
Merci Pascal pour ton article sur ce festival méconnu et bravo pour tes superbes photos.
A bientôt au Hellfest
Amitiés,
Didier
Didier
Merci à toi.