La trentième édition du Festival De Noël s’est déroulée du 16 au 17 décembre 2022 au Centre Culturel John Lennon de Limoges qui, pour l’occasion, se para d’une seconde scène. Deux soirées durant lesquelles le metal fut à l’honneur en Haute-Vienne.
Outre son excellente acoustique, la salle de concert de l’Espace Culturel John Lennon s’avère parfaite pour accueillir le Festival De Noël. Elle offre en effet une jauge appréciable (autour de 650 personnes) et ses balcons disposés en arc de cercle autour de la scène, en plus de la « fosse », offrent une vue plongeante sur les artistes plutôt intéressante. Durant deux soirées, elle accueillit ainsi 11 groupes de metal à raison de 4 le premier jour et 7 le second (Attentat Sonore, le huitième groupe prévu le 17 décembre ayant du annuler sa venue).
Tout comme cela fut le cas l’année dernière, j’ai été accueilli dans les meilleures conditions, toute l’équipe d’Execution-Management s’étant ainsi montrée fort accueillante et amicale. J’en profite également pour remercier plus particulièrement Stéphane pour sa confiance et pour sa visite guidée du site, envers du décor compris (locaux techniques, loges des artistes). J’ai ainsi été autorisé à monter sur les côtés de la scène, ce qui s’avère toujours intéressant pour varier les points de vue. De même, durant deux jours, l’ambiance fut au beau fixe, tout le monde étant visiblement heureux d’être là. Ajoutons à cela une programmation aussi intéressante que variée et il devient facile de comprendre que l’événement avait tout pour connaître le succès, ce qui fut bien évidemment le cas, le public ayant répondu massivement à l’appel.
Vendredi 16 décembre
Cette première soirée mit à l’honneur Gggolddd, Seth, Hangman’s Chair et Alcest. D’emblée, Gggolddd, sextuor néerlandais mené par sa chanteuse Milena Eva, fut une excellente surprise, tant sur le plan musical (même si je suis habituellement assez peu sensible au post-metal et au dark-electro) que scénique, notamment du fait des attitudes graphiques et théâtralisées adoptées par sa « front woman ». Quant à Seth, icône girondine du black metal, est-il utile de préciser qu’une fois de plus, je fus fort réceptif à leur univers musical et visuel ?
Hangman’s Chair nous gratifia également d’une bonne prestation, plus dynamique que celles que j’ai vues auparavant. C’est, à mon sens, sans doute le meilleur concert que j’ai couvert du groupe, bien que je n’en sois nullement un spécialiste. La soirée se termina ensuite comme elle avait commencé, de fort belle manière, par le passage très attendu d’Alcest. Mais comment aurait-il pu en être autrement ?
Samedi 17 décembre
La seconde soirée du Festival De Noël fut plus chargée que la première. Le « running order » ayant été modifié en raison du désistement annoncé en amont, nous avons alors vu défiler sur scène Ten56, Maybe In January, Black Bomb A, Galion, Benighted, Krav Boca et Sidilarsen. Coupons court de suite à tout suspense, tous les concerts ont été bons. Ainsi, Ten56, Black Bomb A, Benighted et Sidilarsen, que j’ai déjà couvert à plusieurs reprises lors de précédents festivals nous ont offert des shows à la hauteur de leurs meilleures prestations.
Enfin, parmi les autres groupes découverts lors de cette date, j’ai eu un gros coup de coeur pour Krav Boca, plus pour son jeu scénique, mêlant effets pyrotechniques et autodérision, que pour la musique en elle-même qui, bien que de belle facture, officie dans un courant punk-rapcore auquel je m’identifie assez peu. Quoi qu’il en soit, j’ai particulièrement apprécié de couvrir pour la seconde fois le Festival De Noël pour trois raisons principales : l’énorme capital sympathie qui émane de tous les membres de l’équipe organisatrice (sans exception), la forte « personnalité » de la salle et la programmation, aussi intéressante que variée. Cette trentième édition de ce festival emblématique de Limoges fut donc une réussite totale. Que du bonheur !
Pascal Druel

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).