Le Motocultor Across Europe Tour 2023, issu de la collaboration entre Access Live et le Motocultor Festival, a traversé 7 pays en 15 dates échelonnées du 13 au 29 janvier, dont 4 françaises. Retour en images sur la soirée de concerts du 21 qui s’est déroulée au Centre Culturel John Lennon de Limoges.
C’est autour de 19 heures que j’entre dans le Centre Culturel John Lennon de Limoges. Comme toujours j’y suis accueilli de manière fort sympathique. Après quelques mots échangés avec l’équipe organisatrice et sa petite horde de bénévoles, me voilà donc en front de scène, dans l’attente du début de cette soirée de concerts qui s’annonce fort belle. Quatre groupes sont ainsi à l’honneur : Dark Mirror Ov Tragedy (Corée du Sud), Nest Of Plagues (Hongrie), W.E.B. (Grèce) et Fleshgod Apocalypse (Italie).
C’est aux sud-coréens de Dark Mirror Ov Tragedy que revient la lourde responsabilité d’entrer les premiers sur scène. Savamment maquillés en noir et blanc et vêtus de costumes noirs mêlant inspirations « black metal » et « steampunk », les musiciens annoncent clairement la couleur. Les premières notes pulvérisent les éventuels doutes des plus sceptiques : nous sommes bien en présence d’un groupe de black metal dont les mélodies, influencées par diverses mouvances allant du gothique au symphonique, font, d’entrée de jeu, mouche auprès du public. Je ne connaissais le groupe que de nom et j’ai été ravi de les découvrir sur scène. Une vraie belle surprise ! Le concert terminé, je m’offre une pause au bar avant de rejoindre le pit pour couvrir Nest Of Plagues. Les hongrois qui officient dans un registre qui alterne entre deathcore et metalcore, trouvent également leur public. Outre le bon « capital sympathie » qu’ils dégagent, les musiciens, menés par leur chanteur et bassiste Dàniels Ivanics, jouent bien. Ils assènent à grands de riffs ravageurs catalysés par la basse lourde leurs compositions sans temps mort. Ce fut donc une belle prestation.
Alors que les deux premiers sets ne sont pas encore pleinement digérés, nous continuons la soirée via W.E.B. (alias Where Everything Begun). Nos joyeux drilles costumés et grimés jouent un metal symphonique extrême ponctué de touches gothiques d’excellente augure. Leurs compositions et leur dynamisme sur scène touche la très grande majorité du public. C’est du bon, du lourd, qui, par certains passages, rappelle quelque peu Septic Flesh, autre groupe emblématique de la scène metal grecque.
Quant à Fleshgod Apocalypse, assurément la tête d’affiche de la soirée, que dire sinon que le groupe a clairement fait honneur à sa réputation qui ne cesse de grandir. Le son, énorme, restitue parfaitement les compositions, richement composées et mélodiques, preuve s’il en est besoin qu’au fil des ans, Fleshgod Apocalypse a su acquérir la maturité nécessaire à tout groupe qui souhaite perdurer. C’est désormais l’un des grands noms du death metal symphonique. La conclusion est sans appel : cette soirée de concerts proposant une programmation variée et de qualité fut une vraie réussite.
Pascal Druel
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).