Le festival Au Pont Du Rock s’est déroulé les 2 et 3 août 2024, à Malestroit, en plein cœur des terres morbihannaises. Plus de 21 000 festivaliers répondirent à l’appel de cette trente-quatrième édition.
Cette année, le festival Au Pont Du Rock reprit un agencement calqué sur celui de l’édition précédente, l’ensemble du site étant organisé autour de deux scènes placées côte à côte. Comme à son accoutumée, l’événement proposait une affiche très éclectique, sur laquelle des noms du rock côtoyaient ceux de rappeurs ou d’artistes de variétés.
Vendredi 2 août
Ce premier jour du festival accueillit environ 10 000 personnes. Les festivités s’ouvrirent avec le concert de Kerchak, débordant d’amateurisme et de maladresse : à oublier ! Fort heureusement, qui prirent ensuite le relais corrigèrent le tir. C’est toujours un plaisir de voir sur scène ces joyeux montpelliérains qui jouent beaucoup avec leur public. Nous changêames ensuite de registre via Tiken Jah Fakoly, chantre du reggae ivoirien qui nous offrit une prestation pleine de fraîcheur. Nous passons sur le concert de Zaho de Sagazan que nous n’avons pas suivi, celle-ci nous ayant refusé l’accès au pit photo. Nous oubliâmes vite ce caprice de « star » devant l’excellent concert de Rodrigo Y Gabriela. Ce fut assurément notre belle découverte du jour ! La journée se prolongea via les sets de Dinos (rappeur français originaire du Cameroun), Osees (groupe de garage-rock américain), remarquable, et Trinix (duo français de musique électronique).
Samedi 3 août
La fréquentation fut revue à la hausse par rapport à celle de la veille (11 500 festivaliers le samedi). La journée s’ouvrit sur le concert de Fuzeta (pop-rock), plutôt léché, bien construit, mais assez ennuyeux du fait d’un manque de spontanéité. Favé, jeune rappeur français, prit la suite, prolongeant ainsi notre ennui. La suite nous réveilla : Deportivo (rock) dont le concert fut nettement plus dynamique que celui donné quelques semaines auparavant, au festival La Voix Du Rock, qui nous avait alors déçus. Nous entrâmes ensuite dans un registre gravitant autour de la variété et de la chanson française avec Pomme, à l’univers visuel onirique et enchanteur, Bertrand Belin et Christophe Maé. Un petit retour au rap, avec le français Leto, avant de laisser la place à la grosse formation (une vingtaine de musiciens) de Worakls Orchestra qui fusionna entre elles de multiples influences avec brio. Le rock énergique des toulousains de Slift galvanisa la foule, mais quel dommage que les éclairages de scène furent si mauvais (ponctuels et trop contrastés) lors de ce set. Molécule (electro) clôtura ensuite le festival.
Au-delà de sa programmation, assez éloignée de celle des événements dans la mouvance metal et rock que nous avons l’habitude de couvrir, le festival Au Pont Du Rock constitue toujours un bon moment, notamment du fait du très bon accueil que nous y recevons.
Pascal Druel
(avec la complicité de Maryse Glon)
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).