C’est lors d’une discussion téléphonique à propos du marché de l’occasion photo que mon ami Olivier, également photographe professionnel, me donna une excellente astuce pour déjouer les pièges des petites annonces qui foisonnent sur Internet, notamment sur le « bon coin » ou sur tout autre site très en vogue. Le détail …
La plupart du temps, les auteurs d’annonces malhonnêtes, soucieux de préserver leur anonymat, donnent uniquement une adresse électronique par laquelle la « victime potentielle » doit les contacter. En cas d’arnaque et à défaut d’adresse postale ou de numéro de téléphone, il est alors difficile de poursuivre l’auteur du délit. Pour autant, cela ne signifie pas que toutes les petites annonces de ce type sont des arnaques. Pour séparer le bon grain de l’ivraie, il suffit alors de jouer le jeu du vendeur en se faisant passer pour le «parfait pigeon ». Dans ce but, commencez par adresser un courriel courtois en demandant une copie de la facture puis un numéro de téléphone afin de conclure oralement une éventuelle transaction.
Il est alors probable que l’auteur de l’annonce pensera vous rassurer en vous envoyant par courriel un duplicata de la facture qui, pourtant, ne constitue pas une preuve de son honnêteté. Une facture peut en effet être falsifiée, voire même avoir été volée suite à un cambriolage ou un piratage informatique. Qu’à cela ne tienne ! Effectuez alors une recherche sur Internet en recopiant dans votre moteur de recherche (Google ou autre) le numéro de téléphone du « vendeur ». S’il s’agit d’une arnaque, le résultat de votre recherche indiquera divers avertissements ou dépôt de plainte. Le piège est ainsi démasqué : sans appel ! Dans le cas contraire, poursuivez votre négociation…
Pascal Druel
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).