Artiste : Moondays
Album : The Last Sunday of Andy Glane
Année : 2020
Label : indépendant
Style : folk, indie, pop rock
The Last Sunday of Andy Glane raconte, d’heure en heure, le dernier jour d’un jeune homme seul, qui ne trouve pas sa place dans ce monde. A travers Andy, c’est toute une génération Y en mal de repères qui se raconte, cherchant son chemin de chanson en chanson, du bar au métro.
C’est avec cette introduction de Moondays que je me plonge dans cet univers rappelant les 70s mais pourtant très actuel. Dès les premières secondes, on sait que l’on a à faire à une production de haut-vol. Les mélodies entêtantes aux textes soignés du chant de Yohan Lévy ont toutes pour écrin un accompagnement aux arrangements somptueux (composés par Yohan, Luc Montaudon à la guitare et Louis Machto aux claviers).
De premier abord on ressent les influences de Simon and Garfunkel, vite rattrapées par John Lennon, une folk hybride britannico-américaine puisée entre la fin des 60s et le début des 70s. L’album défile, dévoilant des paysages sonores sublimes et immersifs rappelant les Pink Floyd (j’ai cru entendre un camion passer dans la rue mais c’était bien dans le casque !), ainsi qu’un aspect pop-rock qui se développe au fil des titres, à la descente aux enfers d’Andy. Le cinématique Cherry Park se dévoile dans un style plus contemporain jusqu’au titre Andy’s Lounge, qui marque la face B de cet album, plus rock et plus ample avec des influences plutôt 90s comme Radiohead (première période). On ne peut passer à côté de The Bottled Rabbit et ses cuivres sublimes. Poppy Drive. Le titre phare de l’album pour moi, très intense et profond, une tension presque palpable qui augmente tout au long du titre, qui gagne en puissance jusqu’au climax qui marque le point culminant de l’album.
Moondays place la barre très haut avec ce premier album aux influences telles que Simon and Garfunkel, Elliot Smith, ou encore Lennon. Le trio n’a fait aucune concession pour arriver au résultat voulu, l’orchestration est sans fautes et la production à la hauteur des plus grands.
Quentin Lefèvre

À la fois musicien, professeur de batterie et musicologue, j’ai la chance d’enregistrer et de tourner avec la formation Remains of Morpheus (KLONOSPHERE). Explorant la musique sous toutes ses coutures, je me plaît à aller exhumer l’essence d’une création, pour la placer dans le contexte d’un album.