Artiste : Furies
Album : Fortune’s Gate
Année : 2020
Label : autoproduction (distribution : Season of Mist)
Style : heavy metal
J’ai découvert le quatuor Furies en 2017 lors de son passage sur scène au Nantes Metal Fest. Le groupe, composé de Lynda Basstarde (basse, chant), Zaza Bathory (batterie), Billy Lazer (guitare) et Sam Flash (guitare) m’avait immédiatement séduit par son heavy metal énergique, authentique et riche de nombreuses et solides références (Judas Priest, Annihilator, Iron Maiden, Helloween ou encore Black Sabbath). J’ai ensuite recroisé la route de Lynda en 2019 au Festival de Vouziers, où elle officiait aux côtés de Christian Augustin, alias Zouille, pour le compte de Sortilège, puis, plus récemment, en 2020, lors de la Firemaster Convention. C’est donc avec une certaine impatience que j’attendais ce premier album des Furies baptisé Fortune’s Gate.
L’opus s’ouvre sur You & I, un premier titre qui, s’il n’est sans doute pas le plus original de l’ensemble, brille d’une forte énergie catalysée par le chant haut perché et juste de Lynda, appuyé de choeurs savamment dosés, très évocateurs du heavy metal des années 80 et 90. On y retrouve également quelques belles envolées rythmiques ainsi que deux solos de guitare parfaitement introduits. Un peu dans le même registre, The Fortune’s Gate évoque dès ses premières notes les compositions de Kai Hansen (Helloween, Gamma Ray, Iron Savior, Avantasia et Unisonic) : clin d’œil bien orchestré et diablement efficace.
On enchaîne avec Voodoo Chains, titre qui marque par son atmosphère très aérienne et ses « breaks » emblématiques des groupes de la NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal), le tout agrémenté d’une partie rythmique soignée et d’une appréciable osmose entre les deux guitares. Antidote, morceau chanté en français, séduit par ses explosions lyriques à la Sortilège. Retour à l’anglais sur Delusions of Daylight , riche d’une bonne empathie entre basse et batterie. Never Say Die, bien que bénéficiant d’une base heavy metal efficace, est peut-être le titre le plus faible de l’album du fait qu’il laisse peu de place à la surprise.
Superstition démarre par un riff lourd à souhait et une percutante descente de toms, sur lesquels viennent se greffer le chant et la basse. J’aime son atmosphère pesante, voire dramatique. Prince of Middle East renoue avec les envolées lyriques et met en avant la batterie. Je suis conquis dès les premières notes. Fire in the Sky se singularise par son alliance subtile entre chant soprano et rythmique entraînante. Unleashed the Furies conclut en apothéose ce premier opus, qui sans nul doute fera le bonheur de tout amateur de heavy metal. Fortune’s Gate, loin de certaines productions insipides, est au contraire une vraie réussite digne de celles des grands maîtres du genre.
Pascal Druel
Vidéo du titre Voodoo Chains :

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).