Le 27 mai 2023 s’est tenue la deuxième édition du Baillarock Festival, au cœur de l’Espace Mérovée, situé sur la commune de Saint-Georges-lès-Baillargeaux. Sous la houlette de l’association United We Fest, neuf groupes dans la mouvance « metal » se succédèrent ainsi sur la scène de l’événement.
Dès sa création, le Baillarock Festival bénéficiait d’un site bien aménagé. De fait, pour cette deuxième édition, seuls quelques changements mineurs y ont été apportés. Ainsi, le bar, installé en contrebas de l’Espace Mérovée, près des foodtrucks et autres stands, a été remonté sur l’esplanade de verdure accolée à la salle de concert, à proximité des stands de merchandising. Cette petite amélioration s’avère judicieuse car elle facilite le ravitaillement des festivaliers les plus assoiffés, d’autant que, pour l’occasion, la météo était au beau fixe !
C’est donc ailleurs, dans la programmation, qu’il faut chercher la différence entre les deux millésimes de l’événement, qui est alors passée de six à neuf groupes entre 2022 et 2023. Cette année, nous avons ainsi vu défiler avec brio les groupes suivants :
– Gros Enfant Mort : programmé en remplacement de Topsy Turvy’s, notre one-man-band poitevin (accompagné en concert de musiciens adeptes du post-hardcore), que j’ai eu le plaisir de découvrir lors de la Warm Up du Baillarock Festival qui eut lieu à La Minute Blonde de Poitiers, a ouvert avec talent la soirée ;
– Sorcerer : en bon groupe parisien de metalcore, Sorcerer, sous la houlette de Dominique, son chanteur bondissant, galvanisa le public dès les premières minutes de son set ;
– The Dead Krazukies : ce ne fut pas une vague punk-rock mais un véritable tsunami ! Le concert de The Dead Krazukies fut l’une des « grosses claques » de la soirée. La chanteuse Maider, magnifiquement épaulée par les quatre autres membres du groupe, a tout emporté sur son passage !
– Not Scientists : bien qu’habituellement peu sensible à la prose musicale de Not Scientists que j’ai eu l’occasion de voir sur scène à plusieurs reprises, l’honnêteté m’oblige à préciser que j’ai apprécié le show du groupe, que j’ai trouvé plus dynamique que par le passé ;
– Birds In Row : relativement habitué au punk-hardcore de Birds In Row, j’ai trouvé leur concert honorable bien que sans surprise, contrairement au public qui m’apparut alors comme transporté, voire possédé, preuve d’un set réussi.
– Resolve : groupe lyonnais de metalcore que l’on ne présente plus, Resolve a livré un excellent concert, maintenant ainsi sous pression le public déjà chauffé à blanc par les groupes précédents ;
– Alea Jacta Est : le concert donné par Alea Jacta Est, groupe toulousain de metalcore, fut l’un des meilleurs moments de la soirée. Rien d’étonnant quand on sait que nos joyeux drilles, qui ne sont pas des « bleus », usent les scènes depuis 2006 ;
– Ten56 : jeune groupe parisien estampillé hardcore, Ten56 assura dignement son set, dans une violence scénique et musicale qui ravit les festivaliers ;
– Hurakan : sous le couvert d’une musique oscillant entre brutal death metal et deathcore, Hurakan clôtura magistralement cette belle soirée de concerts par un set sans faute.
Cette deuxième édition du Baillarock Festival, plus ambitieuse que ne le fut la première, laisse entendre que l’événement a le vent en poupe, ainsi que l’atteste le public qui répondit présent à l’appel. Souhaitons-lui donc encore de belles et nombreuses années devant lui.
Pascal Druel
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).