La trente-troisième édition du festival Au Pont Du Rock qui s’est tenue les 4 et 5 août 2023 à Malestroit, au coeur de la Bretagne, rencontra un franc succès, avec plus de 26 000 festivaliers.
Le festival Au Pont Du Rock repose sur une structure assez classique organisée autour de deux scènes alignées, agrémentées de divers stands (merchandising, restauration, bar) positionnés en périphérie du site, de manière à laisser libre la vaste esplanade entre les deux scènes. La circulation d’une scène à une autre se fait le plus simplement de monde du fait de leur situation et de la faible distance qui les sépare (quelques dizaines de mètres).
Comme toujours, la programmation du festival fut très éclectique, mêlant rock, rap, reggae et electro, avec Louis Bertignac et MC Solaar en tête d’affiche respectivement le vendredi et le samedi. Sur les deux jours, nous avons couverts une bonne partie des artistes, même si nous avons fait l’impasse sur le dernier concert de chaque soir. Indépendamment des concerts, nous fûmes très bien accueillis par les organisateurs et par les bénévoles et nous avons bénéficié d’un « espace presse » digne de ce nom, ce qui n’est pas le cas dans tous les événements de taille équivalente.
Vendredi 4 août
Parmi les neuf artistes qui se produisirent sur scène lors de cette première journée, Electric Brotha’Hood, qui mêla avec brio rock, rap, funk et hip hop, ouvrit efficacement le festival. Pierre de Maere prit le relais et, bien qu’il officie dans un registre pop auquel nous sommes peu sensible, nous devons reconnaître qu’il donna un concert énergique et fit preuve d’une excellente empathie avec le public. Ensuite, outre les concerts respectifs de Luidji (rap), Naâman (reggae), Louis Bertignac (rock) qui fut sans doute le meilleur moment de la journée même si nous avons préféré son concert donné quelques semaines plus tôt à Pleumartin, lors du festival Les Heures Vagabondes, Jeanne Added (pop electro), Tiakola (rap), qui déchaîna les plus jeunes festivaliers (au point que le pit photo fut évacué, par mesure de sécurité, seulement quelques dizaines de secondes après le début du set) et Shame (post-punk qui nous fit une très bonne impression). Nous quittâmes ensuite le site peu avant le début du concert de clôture de la journée donné par Acid Arab.
Samedi 5 août
Cette deuxième journée fut nettement plus attrayante que la précédente, notamment du fait de la présence plus marqué de groupes rock, au détriment du rap auquel nous sommes insensibles. Elle débuta par le concert de Clavicule (punk rock grunge) qui constitua une excellente entrée en matière. Pogo Car Car Control (punk rock) continua avec brio ce jour de concerts bien amorcé. Selon son habitude, le quatuor originaire de Seine-et-Marne nous offrit une prestation de haut vol, débordante d’énergie et de fureur : un excellent moment ! Dans un registre très différent, Meute (fanfare techno) prit ensuite le relais pour un set très original et haut en couleurs.
Nous fîmes ensuite l’impasse sur Lorenzo (rap) auquel nous ne trouvons aucun intérêt, avant de poursuivre via le set de MC Solaar (rap soul « jazzy ) accompagné du New Big band Project (fort de 13 musiciens). Nous conclûmes ensuite en beauté cette belle journée avec les superbes concerts de Skip The Use très « rock », (esquivant au passage le show rap de Niska) et de Nova Twins (rock et nu metal) qui fut notre belle découverte du festival.
Ainsi, l’édition 2023 du festival Au Pont Du Rock fut une excellente édition avec une fréquentation record. Il est toutefois dommage que la programmation face de plus en plus la place au rap mais force est d’admettre que c’est malheureusement l’un des moyens d’attirer une clientèle jeune.
Pascal Druel
(d’après les propos recueillis par Maryse Glon)
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).