Le Festival de Vouziers s’est tenu le 28 octobre 2023 dans la salle des fêtes de la ville éponyme située dans le département des Ardennes. Huit groupes, s’illustrant essentiellement dans les mouvances hard rock et heavy metal, se succédèrent sur scène lors de cette trente-troisième édition.
Cela fait désormais quelques années que je couvre le Festival de Vouziers et j’y ai toujours autant de plaisir, notamment du fait de son ambiance chaleureuse et de l’accueil très amical qui m’est fait par William et ses comparses. Il se dégage de cet événement à taille humaine un profond capital sympathie qui le rend attachant.
Peu avant 14 heures, No Return, groupe officiant entre death et thrash metal originaire du Val d’Oise, ouvrit le festival. Le quintet, mené par le chanteur Moreno Grosso, revenu dans la formation en début d’année, affirme sa belle présence scénique, invitant même au passage Philippe Courtois à monter sur scène pour un petit duo fort . Ils sont ensuite relayés par les bretons de Heart Line, qui jouent un hard rock mélodique fortement inspiré par les légendes des années 80, telles que Whitesnake, Journey ou encore Foreigner. Un concert fort sympathique même si j’avoue être assez peu sensible à la voix du chanteur, trop aiguë à mon goût.
Autour de 16 heures, nous changeâmes radicalement de registre via le superbe set de Misanthrope, figure emblématique du metal extrême de l’Hexagone. L’ami Philippe et sa bande étaient visiblement très en forme et signèrent ainsi l’un des moments forts de la soirée. Suivirent les joyeux compères de Pink Rose (anciennement baptisé Attentat Rock) qui assurèrent un set rythmé et savamment mené. A contrario, j’ai été assez déçu par la prestation du collectif That’s My Jam, qui regroupe des musiciens en provenance de divers groupes français de heavy metal et de hard rock (Square, Trente, Attentat Rock, Stocks, Holster), et dont le line-up est modulé en fonction des dates. Ainsi, malgré son indéniable qualité musicale, j’ai trouvé que ce set ressemblait plus à un « bœuf entre potes » qu’à un concert devant un public. Sans doute attendais-je trop de ce moment.
Après un rapide changement de plateau, Titan, autre monument de la scène metal française, monta sur scène. Comme il en a l’habitude, le groupe nous offrit dans une très bonne ambiance un excellent concert. Il fut suivi par les australiens de Koritni, dont le hard rock fit mouche auprès du public. La clôture fut ensuite assuré avec brio par Sortilège, chantre du heavy metal national, pour un final en apothéose ! Encore une excellente soirée ardennaise !
Pascal Druel
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).