Cette année encore, le Hellfest, fort d’une fréquentation de 280 000 personnes sur quatre jours, fut assurément un succès. Il conforte ainsi sa place de plus grand festival de l’Hexagone. Cette réussite fut confirmée dès cette première journée par la foule très dense qui foula le sol du site ancré sur la commune de Clisson, en Loire-Atlantique.
Comme à l’accoutumée depuis maintenant quelques années, le premier jour du Hellfest s’étale sur une plage horaire plus courte que celle des suivants. Les concerts débutèrent à 16h30 pour se terminer à 2h du matin. Avant même d’entrer sur le site, je remarque de suite quelques nouveautés architecturales, dont un grand mur estampillé « Hellfest Festival Park », accompagné d’une grande arche d’une tonalité chromatique ocre-rouge. Sans m’attarder, je file retirer ma sacro-sainte accréditation-photo et je traverse ensuite l’espace V.I.P., rencontrant au passage quelques amis avec lesquels j’entame une discussion, partageant alors quelques anecdotes tout en m’imprégnant de l’ambiance des lieux.

C’est finalement vers 17h30 que je me présente dans le pit photo de la Mainstage 1 (l’une des deux plus grands scènes du festival) en vue d’y couvrir en images le set d’Apolyptica qui débute à 18h. D’emblée, le quatuor finlandais, composé de trois violoncellistes et d’un batteur, met l’ambiance, enchaînant les titres sans temps mort, dans un registre oscillant entre metal symphonique et heavy metal. De quoi nous échauffer tranquillement les tympans, même si, bien qu’il fut agréable à l’oreille, ce premier concert de la journée ne me laissa toutefois pas un souvenir impérissable.
Je continue ma tournée des Mainstages devant Kim Dracula, alias Samuel Wellings, que je découvre ainsi pour la première fois sur scène. Force est d’admettre que l’australien originaire de Tasmanie, malgré un tonus certain, ne m’a guère touché musicalement. A contrario, Airbourne qui enchaîna juste après sur la Mainstage 1 m’est allé droit au coeur. Mais il est vrai que ce combo australien, sous la houlette de son chanteur et leader Joel O’Keeffe, toujours débordant d’énergie, irradie d’emblée l’atmosphère de son allégresse communicative.
Je quitte ensuite pour la journée les « grandes scènes » pour me ruer sous la Temple, en couverture du norvégien Ihsahn qui, faut-il le rappeler, est, en temps que fondateur du groupe Emperor, l’une des figures incontournables du black metal. Il n’en fallait pas plus pour que son passage au Hellfest soit l’un de mes immanquables du festival. Ce fut assurément l’un de mes moments forts de la journée. Je clôture ensuite ce premier jour par le show de Jinjer. Les ukrainiens, véritablement portés par leur chanteuse Tatiana Shmayluk nous ont honoré d’un excellent set. De ce fait, j’apprécie de plus en plus les prestations scéniques de ce quatuor dynamique. C’est donc l’esprit joyeux que je retourne ensuite au V.I.P. en vue d’y retrouver quelques amis avec lesquels j’avais rendez-vous, histoire de clore ce jeudi de concerts de la manière la plus agréable qui soit.
Pascal Druel
Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure Louis Lumière, amoureux d’images et photographe au quotidien, j’explore depuis plus de 30 ans la photographie sous diverses formes (prise de vue, développement et tirage argentique, contrôle qualité, repique, traitement et retouche numérique, graphiste, prise de vue, formateur, photographe indépendant). En outre, je collabore occasionnellement avec Chasseur d’Images (magazine pour lequel j’ai été rédacteur pendant une douzaine d’années), signe des ouvrages (publiés aux Editions Eyrolles), réalise de multiples prestations photographiques (books, reportages, mariages) et couvre en images de nombreux festivals et concerts (150 à 200 scènes par an).